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Travail du bois, les bois que j’utilise

Cela fait un moment que je voulais aborder ce sujet, mais je n’avais pas encore eu le temps de m’y mettre. Voilà qui est fait 🙂

Pour vous faire pénétrer un peu plus avant dans mon atelier et ses procédés de fabrication, je voulais vous parler des différentes essences de bois que j’utilise et comment je me les procure.

Sachez qu’il n’y a pratiquement aucun bois que je n’ai récupéré moi-même. Je sais qu’il est de notoriété publique de dire qu’il est préférable de recueillir son bois dans la nature soi-même, et je suis tout à fait d’accord sur ce point.

Cependant, en pratique, ça n’est pas aussi évident que cela pour plusieurs raisons.

 
Noisetier, bouleau, olivier ©Sentulia

Trouver le bon bois, de bonne qualité

Ramasser du bois sur le sol, selon les périodes, ne permet pas toujours de récupérer un bois de bonne qualité. Le temps (pluie, soleil, vent, grêle…), les insectes et les animaux de la forêt l’abîment. 

Les essences que je recherche ne sont par ailleurs pas forcément trouvables dans ma région ou les endroits qui me sont accessibles. Par exemple pour le jeu de Runes que je finis actuellement, il m’aurait été impossible de trouver du bois d’olivier là où j’habite.

Respecter la propriété d’autrui

Quoi que l’on en pense et même si certains imaginent que la nature n’appartient qu’à elle-même, 75% de la forêt française est privée. Elle appartient donc à un propriétaire forestier qui s’en occupe en contenant notamment les feux de forêt par son entretien… Si vous pouvez faire de belles promenades dans une forêt qui n’est pas un champ de mine couverte de buissons d’épines, c’est parce que quelqu’un en prend soin. Trop de gens ignore cela, ce qui est regrettable 🙂

En lien direct avec cette raison, et celle évoquée plus haut, je ne coupe donc aucune partie d’arbre. D’une part car je n’ai jamais appris à le faire et que je ne veux pas abîmer cette pauvre créature qui n’a rien demandé, d’autre part car il y a de fortes chances que la forêt que j’arpente soit donc privée.


Bois de noisetier et d’olivier ©Sentulia

 

Procurer du travail aux artisans de la forêt

La raison qui me tient sans doute le plus à coeur est celle-ci. Je me procure mes bois de deux manières, actuellement. 

La première est par une amie qui a un grand terrain et de nombreux arbres. Elle sait comment les couper et le fait avec bienveillance et respect. Je ne peux donc qu’être heureuse qu’elle me l’ait proposé car je sais que ses bois seront déjà investis d’une belle énergie. Par ailleurs elle me permet de toucher à des essences différentes, comme le pommier, le frêne, le laurier…

La seconde est de faire appel à des propriétaires forestiers dont c’est le métier. Cela me permet de faire travailler des gens en local, d’être sûre que l’arbre sera coupé correctement et de pouvoir travailler avec des essences plus difficiles à avoir dans ma région, comme l’olivier. Et parfois, on tombe aussi sur de belle surprise… comme le buis ci-dessous, qui a poussé dans les Pyrénées pendant près de deux siècles et qui a une énergie fabuleuse.

Bois de Buis ©Sentulia

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